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Livre

  • L'inconnu Goethe

    On ne se rend pas réellement compte, en France, de l'importance de Goethe. (On le cantonne à Faust. Qui est une œuvre dont la grandeur nous apparaît mal, malgré Nerval.)  

    Il serait tentant de le comparer à Victor Hugo, pour ses réussites dans tant de genres littéraires, mais il est sans doute plus que cela, ne serait-ce qu'historiquement.

    En relisant, le magnifique Livre des amis de Hugo von Hofmannsthal, je me suis aperçu qu'il tenait là une place prépondérante.

    Dans le premier tome du Journal de Sándor Márai, il revient incessamment.

    Et le revoici en filigrane dans le très étrange Livre du rire et de l'oubli, de Kundera. Je crois me souvenir qu'il traverse également L'immortalité.

    Goethe est peut-être l'auteur qui permet de comprendre l'Europe centrale. 

     

    2 mai 2025

     

     

  • Da Empoli, Poutine, MBS

    Amusant.
    Un personnage de la machine s'appelle désormais Mohammed ben Salmane. Comme le prince héritier d'Arabie Saoudite. Accessoirement acquéreur d'un Salvator Mundi attribué à Léonard de Vinci.
    Et j'apprends cette semaine que Giuliano da Empoli sort un livre (un roman) sur cette personne (le prince réel) non sur mon personnage (Dieu merci).
    J'avais évoqué ici son livre (son roman, si l'on veut, puisqu'on appelle roman n'importe quoi) qui empilait chronologiquement une série d'anecdotes déjà connues sur Vladimir Poutine (lesquelles anecdotes avaient initialement été servies aux fins de plaire. Mais il faut admettre que la chose nue, qui plaît aux uns, semble aux autres une dénonciation ; et que cela donne à peu de frais à l'auteur (qui ne sortira, selon l'expression, de l'ambiguïté qu'à son détriment) une illusion de hauteur de vue.).
    Je crains deux choses : qu'il ne faille pas en attendre quoi que ce soit (au-delà du lâchage de noms de puissants célèbres par paquets de douze) ; de ne pas réussir à ne pas le lire, même vite. Par acquit de conscience : pour être certain que j'avais raison de n'en rien attendre.

    20 avril 2025

  • Vanité des poésies et poursuite du vent

    Trouvé cette après-midi aux Emmaüs des Ardennes deux jolis livres de poèmes :
    La montagne vide, anthologie de la poésie chinoise IIIè-XIè siècle, traduite et présentée par P. Carré et Z. Bianu, coll. Spiritualités vivantes, Albin Michel, 1987 ;
    Poèmes de la mort, de Turold à Villon, choisis, présentés et traduits par J.-M. Paquette, édition bilingue, 10/18, 1979.

    270 pages dont une partie est bilingue couvrent cinq siècles de poésie française ; 145 pages, souvent de quelques lignes, couvrent huit siècles de poésie chinoise. C'est peut-être suffisant. Si je lis l'intégralité du recueil des poèmes chinois, que vais-je en retenir ? Combien de lignes ? Si je prends l'autre volume, la danse macabre de l'Ardennais Jean Gerson (1363-1429) est très belle, mais je ne retiens pas son mouvement entier. 
    Un recueil des poèmes français les plus intéressants de Villon à aujourd'hui devrait pouvoir tenir en 150 pages (Hugo serait chanceux de ses presque trois pages non bilingues). Cela donnerait peut-être envie de les connaître par cœur. 

    12 avril 2025

     

    Lien permanent Catégories : Livre
  • Dick ou Shelley

    Je suis vivant et vous êtes mort m'est tombé des mains. La vie de Philip K. Dick m'intéressait, pourtant. Moins que ses romans, certes. Le Profanateur, trouvé récemment, est très bon ; très contemporain aussi, avec son réarmement moral. Le spectre d'Adolf Hitler plane sur l'Amérique. Ah, les empires qui ne feront pas leur mille ans... Mais Emmanuel Carrère bavarde. La vie de Philip K. Dick n'est pas si passionnante que ses romans, de loin ; un abrégé aurait suffi. L'amusant, c'est que le lendemain, j'ai trouvé dans une boîte à livres, Ariel ou la vie de Shelley, d'André Maurois. Le style est des plus convenus, la vie de Shelley m'intéresse modérément et pourtant j'avance vite. Si je me demande pourquoi, je ne trouve que cette réponse : c'est écrit comme les livres de mon enfance, chapitres courts, efficaces. Cela me fait penser à Jules Verne.

    11 avril 2025

  • urtheatron

    Cette fois, je me suis égaré tout à fait. C'est certain.

    J'ai rechuté. Plus grave crise depuis 2011, Une pièce parfaite, Personne, et 2012, La fin du monde (prologue). Je n'aurais pas dû remettre un œil dans Mallarmé.

    Le drame bref, plus court encore qu'avant, m'est apparu, de façon parfaitement abrutie, comme une forme neuve, peut-être même d'autant plus nécessaire que nul, je crois, n'en fera rien, au sens de faire concrètement advenir la chose sur la scène (ouf).

    J'ai mis à jour mes conditions personnelles d'utilisation du théâtre (urtheatron). Puis j'ai pris un morceau de la machine en cours  concernant l'astronaute perdue (ce que je peux m'en foutre, au fond) et je me suis lancé dans l'écriture prose/vers de la chose. Commencée le 19 février. Touche à sa fin aujourd'hui, le 17 mars. Moins de 2000 mots (environ 15 minutes parlées.)

    Sont passés dans cette moulinette condensatoire presque tout ce qui traîne depuis des siècles dans ma caboche. En mode synthétique, donc. Comme les ciels. Cette fois pas salopés d'amour.

    Tout ça pour ça. Et je tiens que ce n'est pas très jouable. A cause, il faut le dire, des parenthèses. 

    17 mars 2025