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machine

  • Recommencer (3)

    Je me suis retrouvé embarqué à raconter (pour partie) une histoire, parce qu'il faut bien qu'il y ait des personnages et que ceux-ci ne peuvent pas être tout à fait immobiles dans le temps. Mais je n'ai rien à faire de cette histoire. Elle n'a aucun intérêt. Et ce que je dis là, il a bien fallu que je le dise. Et il faudra recommencer.

    Aux environs du 10 janvier, j'ai pris la décision (ferme) de tout jeter. Aussitôt la pression est descendue, et j'ai dormi deux nuits complètes sans que mon cerveau ne s'attache à produire du texte (du moins à ma connaissance). Dès le 12, puisque la pression était évacuée, j'ai pu recommencer à réfléchir à poursuivre l'écriture d'un nombre trop considérables d'historiettes.

    Je ne sais pas trop non plus dans quel enfer logique je me suis jeté. Le mieux est de poursuivre par-dessus la jambe. L'essai logique ne dit que son échec (mais moteur démonté).

     

    25 janvier 2024

     

  • Parole n'a parolé (2007)

    L'exercice de sophophilie auquel deux personnages (dont un est issu des nombres) se livrent, dans le chapitre de la machine en cours, m'a obligé de ressortir ce texte de 2007 et d'en coller tel quel les trois points initiaux dans le corps du texte. Vous trouverez ci-dessous le texte complet, qui a si j'ose dire trait à une dramatique divine (n'empruntant rien à Hans Urs von Balthasar, puisqu'en 2007 je ne l'avais pas lu).


    20 novembre 2024

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  • Kriegspiel

    Extrait de l'essai sophophilique (au à peu près) que l'on pourra trouver (si on le trouve) dans la machine :

    74. Kriegspiel. Dans un demi-rêve de ces jours derniers, je donnais, un jour de ciel gris, dans un bureau en ville (New York ? Londres ?) des cours d’apprentissage accéléré du Kriegspiel. Le principe était simple : l’apprenti payait d’avance 1000 dollars ou livres (le nombre importait plus que la monnaie) et prenait autant de cours qu’il lui serait nécessaire à comprendre le jeu. Le client, dont je ne saurais dire s’il était le premier ou le énième d’une longue série, entra et posa sur le bureau (une surface absolument plane et de rien encombrée) les 1000 dollars ou livres que je rangeai aussitôt dans un tiroir, juste à côté de mon petit automatique. — Commençons, dis-je.
    — Mais où est le Kriegspiel.
    — Le quoi ?
    — Eh bien, le plateau et les pièces.
    — Mais quel plateau et quelles pièces et à qui tout cela serait-il nécessaire ?
    — Mais à jouer au Kriegspiel. !
    — À jouer ? Mais il n’a jamais été question de jouer !
    Et je gardai pour moi quelque désobligeante remarque sur la redondance éventuelle qu’il y aurait à rappeler que spiel signifie jeu, mon client y étant manifestement sourd. Celui-ci s’énerva, réclama son argent, relut le contrat (soudain il y en eut un), y trouva stipulé qu’il ne saurait être là question de jeu sinon métaphysique (mot qui sembla redoubler sa colère), me traita de divers noms et pour finir, partit. Je crois que cet homme n’a pas perdu son argent. Ce qui est encore plus certain, me dis-je au réveil, c’est que je ne l’ai pas gagné.

    27 novembre 2024

  • Machine (3) la place de Paris

    Il m'est nécessaire d'inventer ce que je veux voir exister. Le plus grand écueil est sans doute de vouloir que ce que je fais ressemble à ce qui existe déjà. Le mot roman ne convient pas et celui de machine, qui me vient, ne dit rien à personne. Ce qui est tout de même à se tordre. Souvent je suis perdu, sans plan, puisque cela ne ressemble à rien de connu. Alors je fais taire en moi le critique, esprit du dernier ordre, et continue d'avancer. On verra. Ce sera de toute façon tout à fait impubliable.
    Ce qui est rassurant, quand on voit ce qui est publié en France sous le nom de littérature.
    Côté philosophie par exemple, on ne se donne même plus vraiment la peine de traduire les livres anglais ou américains intéressants ; on sait que les gens que ça intéresse les liront dans le texte. Côté sciences, il y a lurette que les Français écrivent directement en anglais (sans se préoccuper même de fournir une version française à l'Université). La place de Paris is a godforsaken place.

    18 novembre 2024

  • La nuit

    J'écris la nuit dans le noir, sans doute même en dormant.
    Je développe des textes dans au moins trois chapitres en cours de la enihcam, dont un qui tisse quatre trames différentes.
    J'écris aussi de petits billets pour ce carnet, dont celui-ci, un autre sur Culture du vide de Dalrymple, un autre autour de Descartes.
    Sans compter diverses bricoles pour le travail (alimentaire).
    J'ai l'impression que mon cerveau, qui n'avait pas été d'abord, formé à cela, s'est très bien adapté à la fragmentation moderne.
    Le problème est que je n'ai pas le temps d'écrire physiquement le jour ce que j'ai écrit mentalement la nuit.
    Il y a un reste, qui évolue constamment d'ailleurs, perte incluse.

    18 octobre 2024