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Lettre à l'Intendant du Domaine

  • Fin.

    J'ai mis ces temps-ci la dernière main à ce qui devrait donner un livre d'une petite centaine de pages, dont je ne pourrai pas éviter qu'il soit jeté dans la catégorie des poèmes ou des poésies, ce qui, au vu des parutions utilisant aujourd'hui ces substantifs, est proprement désespérant. 

    L'ensemble s'appelle Temps pour temps, s'est écrit entre 2018 et aujourd'hui, et intègre en seconde partie une version remaniée de ma petite Lettre ouverte à l'Intendant du Domaine, écrite en 2019 et publiée en 2020.

    Le texte introductif que je viens de terminer m'apparaît comme un testament. Personne, à mon avis, ne viendra réclamer l'héritage. Fin.

  • Pause

    Un mois sans mettre une ligne dans le roman. Envie de changer tout à fait de registre, de langue, de tout. Avant que ma tête n'éclate. Tout ça est à l'arrêt. Aucune importance.

    Je fais très lentement des textes très courts, dans une langue classique. A grande distance. Repos. 

    Je lis. Faulkner (quel poète : il y a de longs poèmes en prose).Le texte émouvant du prochain spectacle de Fred Pougeard. Vila-Matas (que je découvre et qui m'intéresse et m'agace à la fois). Kipling. Debray (mouais, mouais, mouais). Prazan (intéressant). 

    Bientôt Suarès ou Joseph Joubert. Peut-être Gracq (avec beaucoup de café).

    J'ai retravaillé à Temps pour temps. J'ai fait une version modifiée de la Lettre à l'Intendant du domaine, que j'ai fait suivre de deux textes très courts. On va grouper tout ça et on verra.

    J'ai tenu 35 minutes dans l'interview de Poutine par Tucker Carlson. Il y a deux semaines déjà. Je m'étais dit qu'il faudrait regarder la suite et je ne l'ai pas fait. A quoi bon ? 

    Pourquoi, finalement, devrais-je m'intéresser à ce à quoi je ne puis rien ? C'est aussi ridicule que de raconter sa vie. Et j'ai du bois à fendre.

    Le soi-disant poète Maulpoix a cogné vingt ans sa femme (je ne dis pas soi-disant parce qu'il tape, mais pour le mot poète dont il faut bien admettre qu'il pue le siècle. Et puis, ces fayots de premiers de la classe m'emmerdent depuis longtemps.). J'ai envoyé un petit commentaire là-dessus à Pierre Perrin, de la revue Possibles, qui m'a demandé un texte, proposé de tourner et retourner le fiel (je me sens peu fielleux, finalement) et de sulfater à satiété (ça me va déjà mieux). Je lui ai dit que je voulais aussi faire un éloge. 

    (Je pense parfois que les journalistes et autres animateurs à la con sont les poètes de notre époque et qu'eux aussi, globalement, font vraiment de la merde. il faut bien ça.)

    11 mars 2024

     

     

     

  • Nadeuques

    Les quelques personnes qui ont lu Lettre ouverte à l'Intendant du Domaine, paru en 2020, seront peut-être surpris de retrouver les étranges et inquiétants Nadeuques dans le contexte historique très différent de Sous les ciels de synthèse ; elles s'étonneront peut-être que cette peuplade barbare, qu'on trouvait dans les temps passés, ait survécu jusques aux temps futurs ; mais n'est-ce pas à cela justement que servent la barbarie, les invasions ?

    Le fait est que j'ai commencé d'écrire Sous les ciels de synthèse en Angleterre, l'été 2018, un avant donc que je n'entreprenne la Lettre à l'Intendant, l'été d'après, entre Bruxelles et Paris. Les Nadeuques ont donc commencé leur carrière littéraire dans le futur, avant de remonter le temps ; seuls des peuples de fiction peuvent se permettre un tel luxe.

    Vers la fin de la Lettre, le narrateur se proposait de tuer des Nadeuques sans autre forme de procès, et quelques journalistes me prêtant sa position et désireux peut-être que ces Nadeuques valussent pour un autre peuple dans la réalité, m'ont gentiment signifié refuser d'écrire un papier, ce qui revient exactement à ne pas prendre en compte le sujet fondamental du livre, qui est la perversion du pouvoir (l'Intendant) ; et ses effets désastreux. La lecture est un art plus que jamais difficile.

    4 septembre 2023

     

    Lettre ouverte à l'Intendant du Domaine, Pascal Adam, Le Réalgar, 2020