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Machine - Page 2

  • Deux cons (tiers inclus)

    Certains dialogues de Platon, c'est connu, sont de véritables pièces de théâtre. Dans les plus courts, je tiens Ion et Eutyphron pour deux des plus drôles. Ce n'est pas seulement parce que ces deux baudruches, le rhapsode et le prêtre, se font copieusement massacrer par Socrate. Non, c'est surtout parce qu'ils sont tous deux cons, mais alors merveilleusement cons. Ce sont des cons mieux qu'on en rêve. Ils sont encore mieux que ceux qui passent à la télé tous les jours. Ils seraient indifféremment ou presque acteur et journaliste, ou humoriste et philosophe. Quand j'avais lu Ion, il y a quelques années, j'avais eu l'idée d'en faire une adaptation libre ; je m'en étais ouvert à un collègue, qui peu après a eu exactement la même idée et l'a réalisée. Une idée semblable m'est venue à la relecture, récemment, d'Eutyphron. Mais ce dont j'aurais le plus envie, ce n'est pas d'adapter l'un ou l'autre des deux petits livres de Platon, mais de faire se rencontrer ces deux personnages-là, véritables Bouvard et Pécuchet de la Grèce Antique. Le titre pourrait être tout simplement :
    Deux cons.
    Avec un point à la fin, contre l'usage typographique.


    26 février 2025

  • Passage supprimé

    Passage supprimé : « Or justement, une représentation intéressante ne pourrait avoir lieu qu’en accordant à chaque mot une importance énorme (quand même il ne la mériterait pas) (et) en alentissant (donc) le dire. (Je me dis qu’un accompagnement, ou plutôt un dialogue, avec un instrument de musique (le piano, je crois) (puisque certains voudront toujours allonger la durée de la pièce jusqu’à ce qu’elle soit conforme à la durée commerciale minimale) pourrait avoir lieu, à partir du moment où la parole et les notes ne se chevauchent pas, mais réellement dialoguent (et si c’était extraordinairement mal poli (et pourtant j’aime assez être très mal poli, à dessein, parfois) de faire de la musique pendant qu’on parle & (comme) de parler tandis qu’on joue de la musique ?). »

     

    27 janvier 2025

  • Exclure l'exclu

    J'étais en train de sécher lamentablement dans la section qui de ma machine qui s'appelle Attractor-42.

    Pendant une pause technique (pisse, café), j'ai lancé (je ne sais pourquoi) en fond sonore la seule interview de Dantec que je trouve intéressante (celles à la télé française sont catastrophiques), qui est celle donnée dans une bibliothèque, la nuit, à Montréal. 

    Et j'ai repris mon lamentable séchage, ou plutôt, la saisie sur ordinateur de mes insuffisances manifestes. Quand tout à coup Dantec a causé d'Aristote (en mal) et de tiers inclus. Et de Maistre (Joseph de) et de réversibilité (ma lecture des Soirées de Saint-Pétersbourg commence à sérieusement dater). J'ai remonté la bande d'une minute. Ah mais je suis bien d'accord, qu'on ne peut parvenir à rien dans la vie avec le tiers exclu. 

    J'ai jeté quelques mots dans un moteur de recherche, et je suis tombé sur Lupasco. Je me suis demandé si Dantec avait lu Lupasco. On ne sait jamais, avec lui (il n'y a pas qu'Abellio), dont la bibliothèque était un arsenal.

    J'ai résisté encore quelque temps à commander un bouquin de Lupasco. Je viens de le faire.

    25 janvier 2025

  • Recommencer (3)

    Je me suis retrouvé embarqué à raconter (pour partie) une histoire, parce qu'il faut bien qu'il y ait des personnages et que ceux-ci ne peuvent pas être tout à fait immobiles dans le temps. Mais je n'ai rien à faire de cette histoire. Elle n'a aucun intérêt. Et ce que je dis là, il a bien fallu que je le dise. Et il faudra recommencer.

    Aux environs du 10 janvier, j'ai pris la décision (ferme) de tout jeter. Aussitôt la pression est descendue, et j'ai dormi deux nuits complètes sans que mon cerveau ne s'attache à produire du texte (du moins à ma connaissance). Dès le 12, puisque la pression était évacuée, j'ai pu recommencer à réfléchir à poursuivre l'écriture d'un nombre trop considérables d'historiettes.

    Je ne sais pas trop non plus dans quel enfer logique je me suis jeté. Le mieux est de poursuivre par-dessus la jambe. L'essai logique ne dit que son échec (mais moteur démonté).

     

    25 janvier 2024

     

  • Poésies III

    Trouvé hier la belle petite édition à 3,10€ des Poésies d'isidore Ducasse, chez Allia.

    Il faut leur appliquer la méthode proposée par l'auteur.

    Je dispose d'outils variés de notations :
    V et F pour Vrai et Faux ; que je couple avec I et RAF pour Important et Rien-A-Foutre.
    Ainsi que deux des quatre opérateurs de la logique modale : nécessaire (un carré) et contingent (un losange).

    Et de la possibilité ensuite de couper et de corriger.
    La question de l'ironie ne sera pas résolue.

    Exemple : Voici les phrases de la première page de cette édition des Poésies I :

    Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes. 
    Les premiers principes doivent être hors de discussion.
    J'accepte Euripide et Sophocle ; mais je n'accepte pas Eschyle.
    Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires et de mauvais goût envers le créateur.
    Repoussez l'incrédulité : vous me ferez plaisir.
    il n'existe pas deux genres de poésie ; il n'en est qu'une.
    Il existe une convention peu tacite entre l'auteur et le lecteur, par laquelle le premier s'intitule malade, et accepte le second comme garde-malade. C'est le poète qui console l'humanité. Les rôles sont intervertis arbitrairement.
    Je ne veux pas être flétri de la qualification de poseur.

    Elles deviennent dans un premier temps :

    Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes. 
    Les premiers principes sont hors de discussion.
    J'accepte Eschyle, Sophocle et Euripide. 
    Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires et de mauvais goût envers le créateur.
    Repoussez l'incrédulité : vous me ferez plaisir.
    il n'existe pas deux genres de poésie ; il n'en est qu'une.
    Il existe une convention peu tacite entre l'auteur et le lecteur, par laquelle le premier s'intitule malade, et accepte le second comme garde-malade. Le poète ne console pas l'humanité. Les rôles sont intervertis arbitrairement.
    Je me fous d'être flétri de la qualification de poseur.


    Ce qui devient :

    Les premiers principes sont hors de discussion.
    J'accepte Eschyle, Sophocle et Euripide. 
    Il n'existe pas deux genres de poésie ; il n'en est qu'une.
    Le poète ne console pas l'humanité, plus condamnée que lui.
    Je me fous d'être flétri de la qualification de poseur.

     

    22 janvier 2025

     

     



     

     

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