Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Machine - Page 2

  • Lettre (2)

    La lettre que j'écris ces jours-ci, dont je parlais précédemment, et qui doit s'achever sur une évocation de la conquête spatiale à venir (ou non) commence d'abord par une récapitulation succincte de la fameuse Lettre de Lord Chandos d'Hugo von Hofmannsthal, qu'il avait plus simplement intitulée Ein Brief, Une Lettre. 

    J'ai eu besoin, en écrivant, de retrouver une citation du même Hofmannsthal, prise dans le Livre des amis (Buch des Freunde). 
    Wer die höchste Unwirklichkeit erfaβt, wird die höchste Wirklichkeit gestalten. 
    Aux Editions de la Coopérative, le remarquable Jean-Yves Masson traduit erfaβt par « appréhende », mais je lui préfère « saisit » qui me semble évacuer toute idée de crainte :

    « Celui saisit la plus haute irréalité façonnera la plus haute réalité. »

     

    26 novembre 2024

     

  • Lettre

    La lettre a débarqué soudain en plein dans la rédaction (où elle s'insère) d'un chapitre qui prenait la forme, combien parodique, d'un essai philosophique.

    Quand la lettre débute, on ne sait pas à qui elle est adressée et celui qui la lit, et à qui elle n'est pas nécessairement adressée, ne sait pas qui l'a écrite ; c'est à la lettre elle-même, dans le cours de sa génération (si l'expression vaut) de déterminer où elle va et d'où elle vient. Mais je ne suis pas certain qu'elle veuille vraiment se découvrir ainsi.

     

    25 novembre 2024

  • Machine (3) la place de Paris

    Il m'est nécessaire d'inventer ce que je veux voir exister. Le plus grand écueil est sans doute de vouloir que ce que je fais ressemble à ce qui existe déjà. Le mot roman ne convient pas et celui de machine, qui me vient, ne dit rien à personne. Ce qui est tout de même à se tordre. Souvent je suis perdu, sans plan, puisque cela ne ressemble à rien de connu. Alors je fais taire en moi le critique, esprit du dernier ordre, et continue d'avancer. On verra. Ce sera de toute façon tout à fait impubliable.
    Ce qui est rassurant, quand on voit ce qui est publié en France sous le nom de littérature.
    Côté philosophie par exemple, on ne se donne même plus vraiment la peine de traduire les livres anglais ou américains intéressants ; on sait que les gens que ça intéresse les liront dans le texte. Côté sciences, il y a lurette que les Français écrivent directement en anglais (sans se préoccuper même de fournir une version française à l'Université). La place de Paris is a godforsaken place.

    18 novembre 2024