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théâtre

  • 26 janvier 2024

    Passé les quinze derniers jours à tenter d'extraire de la narratrice S.H. de quoi faire un soliloque à destination (très hypothétique) du théâtre-zombie. Thème global : La loi du plus fort est toujours la meilleure. (Rapports du poète et du tyran.) Convoqués d'autorité, Mandelstam, La Fontaine (donc), Xénophon, Joyce. Se sont invités Apollinaire (hors sujet, diversion, Merveille de la guerre) et Pound (passage éclair pour ce dernier). Le tout dans un futur proche à la technomisère organisée par personne. Concision du style : maximum de violence dans minimum de mots, la plus grande étant de la dire comme une évidence, en passant. Dès le début d'écriture, massacre indifférencié des poètes neuneus du jour (les débiles légers parlent aux débiles légers) et des burnes vides élues qui gauleiterisent le pays, et le monde . (Juste après, dans la prétendue vraie vie, 2000 nullités poétalisantes dénoncent comme "trop méchant" Sylvain Tesson, l'écrivain touristique poly-râteliérisé à dico des jolies citations intégré. Lili Pute et Pute Lili <en même temps>.) Puis entrée directe dans la colonisation de l'esprit humain par la machine, le corps servant de terminal ; avec en filigrane discret la légalisation du commerce des enfants (usinage/import/export). (Pendant ce temps, dans la vraie vie, autour de moi, dans le village, révolte paysanne. Des gens qui ne veulent pas devenir ce que je viens d'écrire.) Et moi, seul, de part et d'autre de la schize, avec mon cigare belge (tabacs Joseph Martin).

    26 janvier 2024

  • Roman non romanesque

    Sous les ciels de synthèse est un roman assez court. Au lecteur qui ne s'y perdra pas, il doit permettre d'entrer dans le plus fort volume, j'espère, que sera La grande guerre de solidarité (GGS). J'imagine un rapport de proportion du type Bilbo/Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien.

    Tout est parti d'une commande (les premières conversations ont lieu en 2017) de mon ami Fred Pougeard, conteur et poète, qui voulait, en somme, une épopée, dans le futur. Pour la dire, sur un plateau de théâtre, accompagnée du musicien Renaud Collet. C'est donc venu de fort loin du roman.

    Cette première écriture, commencée à l'été 2018, a porté des contraintes qui  sont demeurées, mais qui n'auraient pas été si je me fusse lancé directement dans un roman : un narrateur unique ; le moins de descriptions possibles, et des descriptions les plus brèves possibles s'il en faut vraiment ; et surtout, aucune explication du fonctionnement d'appareils technologiques qui n'existent pas encore ; mieux, aucun terme technique neuf. 

    Le texte initial était trop long pour le plateau : il fallait couper. Dans le même temps, Fred Pougeard et moi avons beaucoup discuté de cette premier version, des éclaircissements se sont avérés nécessaires et de nouvelles idées sont venues, ce qui fait que la direction de mon travail s'est réalisée simultanément dans les deux sens opposés : d'un côté, je coupais ; de l'autre, j'ajoutais. Mais surtout, certains éléments nouveaux entraient aussi dans la version plus courte.

    Pour donner une idée chiffrée, la version initiale de 2018 fait 19.000 mots ; la version pour la scène, jouée en 2020 : 7.500 ; le roman achevé en 2023 : 45.000.

    6 septembre 2023