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copeau

  • Mallarmé, Meillassoux, etc.

    C'est amusant, de reprendre, des années après, les volumes anciens de Mallarmé.
    Je comprends alors que je ne savais pas à quel point il avait participé de la façon dont j'envisage le théâtre (finalement, avant l'immense Copeau, il y a Mallarmé) ; pire encore, la façon dont j'envisage sinon le poème, du moins le vers. 

    Dans la foulée, d'ailleurs, j'ai relu le livre du philosophe Meillassoux, Le Nombre et la Sirène. Ce qui m'a fait lire ensuite le très radical Après la finitude ; livre qui par ailleurs venait de m'être recommandé sur l'excellente page, de plus en plus politique, de Joan Larroumec.

    « Il importe pour la suite d'avoir à l'esprit cette ambition extraordinaire de Mallarmé — refonder un culte civique suppléant à un christianisme déficient — bien loin de l'image convenue du « poète aux bibelots » et aux intérieurs raffinés.  » Meillassoux, à propos de Mallarmé.

    « On a touché au vers » note, pour une fois très simplement Mallarmé, qui est bien le premier à comprendre l'ampleur de la révolution du vers dit libre non moins que ses formidables dégâts potentiels. Et par vers, sans doute faut-il encore entendre, le distique (c'est-à-dire qu'on a touché non seulement au mètre, mais à la rime.)

    Tout cela est très mal tombé, décidément, a interrompu ou suspendu les travaux en cours, de trop s'en approcher.

     

    10 mars 2025

     

    (Meillassoux insiste sur la particularité française du double vers, du distique ; il faudrait même parler du double distique, et de l'alternance des rimes masculines et féminines.)