Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écriture

  • Clairière ou précipice

    Les possibilités du langage me paraissent infinies et rien ne passe pourtant le roman (ce qu'on appelle encore ainsi par habitude) dont la fabrication est tellement attendue qu'elle a pris un tour industriel. Je m'en veux déjà (oh, modérément) de négliger les joies réelles de la composition (les règles étant posées, grâce auxquelles on concourt). Sur quels schémas bien établis nos pauvres esprits viennent-ils buter sans cesse ? Dès que l'on sort des sentiers battus et rebattus de la narration (qu'il ne s'agit pas, pourtant, d'abandonner), dès qu'on s'écarte trop de ce à quoi nous pouvons et nous mesurer et nous rassurer, nous nous trouvons perdu, sans plus de repères. Nous ne savons plus ; bientôt nous rebroussons ; et la facilité l'emporte.  Il faudrait pourtant se trouver comme chez soi dans ces endroits inexplorés ; et continuer d'avancer, s'enfoncer plus encore dans ce qu'on ne comprend pas et qui pourrait bien mener nulle part. Il y aura bien une clairière et tant pis si c'est un précipice.  If you're going through hell, keep going. Churchill.

    30 septembre 2024

  • Différent constant

    Un autre jour j'eusse écrit autre chose. La première phrase à venir poursuivre n'eût pas été la même, ni les suivantes. Force est de constater qu'écrire sur un temps long une chose composée, dont les parties sont prétendument homogènes, nécessite une confiance, une foi dans le fait que les aléas se tempèrent, ou se concilient ; ou dans cette illusion.

    29 novembre 2023