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machiavel

  • Mondes parallèles

    Je ne m'étais pas attendu à ce qu'Hofmannsthal vienne prendre place dans ma machine, mais c'est fait. La relecture de La Lettre à Lord Chandos a tout déclenché. 

    Le hasard m'a fait également trouver un livre de Machiavel publié en 1936 aux éditions R. Simon (Paris). La couverture annonce deux titres : l'essai politique qui fit la gloire de son auteur, Le Prince et la pièce de théâtre La Mandragore (puisque l'on sait, ou non, que Machiavel est aussi l'un des fondateurs du théâtre italien. J'avais jadis écrit une critique de cette pièce, qui se trouve avec Clizia, dans ce que La Pléiade appelle des Œuvres Complètes.)
    La bonne surprise veut que l'on trouve dans le volume un troisième texte, la pièce Frère Alberigo (dont l'existence ruine le titre du volume de La Pléiade).

    Ce qui en revanche atteste réellement de la provenance d'un monde parallèle de ce livre, c'est l'ex-libris sur la première page : Jean Lucet / coiffeur. Cet ex-libris a le poids dickien du livre Le poids de la sauterelle dans Le maître du haut-château. Il atteste à lui seul qu'un tel livre ne s'est pas retrouvé par je ne sais quel hasard dans la bibliothèque d'un coiffeur. Il nous dit en creux que les nazis, ou disons : ceux qui veulent faire disparaître les livres, ont gagné la guerre ; et qu'ils gouvernent.

     

    8 mai 2025