J'ai relu aujourd'hui un texte de commande que j'ai écrit il y a quelques années. J'ai trouvé qu'il répondait bien à la commande, qu'il n'était pas désagréable à lire, qu'il était possible à un acteur de le dire, que l'histoire qu'il raconte était très bonne (elle n'est pas de moi). Je me suis demandé s'il fallait l'inclure dans un recueil de textes que j'envisage depuis un moment. Je n'en ai pas vu la nécessité.
La nécessité de ce recueil aussi m'est devenue très incertaine. A quoi bon ajouter ces histoires à la masse énorme de ce qui est publié ? Même si ce n'est pas mauvais, même si c'est plutôt bon (allez), l'intérêt d'encombrer provisoirement, avant le pilon, les étagères de sept ou huit librairies est à peu près nul. Et il sera difficile de me faire asseoir derrière une table, à attendre l'éventuel chaland, pour lui gribouiller une signature et un mot convenu dans le cas qu'il se sentirait obligé, Dieu sait pourquoi, d'acheter ce produit de consommation moins nécessaire à l'honnête homme qu'une bonne bière fraîche après la journée de travail.
19 avril 2024