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  • Pompidou et l'anthologie poétique

    L'anthologie de la poésie française de Georges Pompidou est agréable à lire ; les poèmes choisis sont tous (ou presque) intéressants. Les absences ne sont pas moins intéressantes (et juste, je crois, le parti pris de ne pas citer les vivants, ce qui nous prive d'Aragon, par exemple). Molière, comme souvent, est mal servi ; et les morceaux choisis de Claudel, hors l'Annoncier merveilleux du Soulier de satin, un peu dérisoires.
    Mais l'anthologie réellement intéressante tient en quelques pages (28 exactement dans l'édition du Livre de poche) à la toute fin du volume, sous le joli titre de post-scriptum : « Aussi, quand on a eu la faiblesse d'en publier une [d'anthologie, donc], est-on pris de l'envie de faire un choix plus restrictif et plus personnel, celui des vers, isolés ou non, le plus souvent isolés, ou des courtes séquences, exceptionnellement d'un poème, qui composent vraiment notre univers poétique.
    » L'esprit académique de Pompidou l'a peut-être empêché de jeter ces vers comme ils venaient, et l'aura forcé à les ranger chronologiquement...
    N'en apprendrait-on pas plus sur chaque poète si lui prenait l'idée de se prêter à tel exercice (exact pendant, j'y songe, de ce qu'on sait par cœur et dit selon moi la vérité loin des modes de ce qu'on aime vraiment) plutôt que de chercher à publier ses plus ou moins narcissiques fumigations pénibles ? D'aucuns seraient surpris d'y découvrir que ce qu'ils aiment a peu de rapport avec ce qu'ils défendent...


    13 septembre 2025

     

    Lien permanent Catégories : Livre