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liu cixin

  • Boule de foudre, de Liu Cixin

    C'est le premier livre du Chinois Liu Cixin que je lis (l'ayant trouvé dans une boîte à livres). Je n'ai pas lu la trilogie du Problème à trois corps ni vu l'adaptation Netflix. Boule de foudre est un livre de science-fiction et d'anticipation plutôt copieux, écrit au tout début de ce siècle (ce sont les succès susmentionnés qui ont dû déclencher la traduction).

    Le tout début du roman est cousu de fil... rouge. Cela s'améliore ensuite et le duo de personnages cherchant à comprendre et apprivoiser la foudre en boule (phénomène encore grandement inexpliqué), lui pour la science (et pour ses parents tués par le phénomène), elle pour l'armée afin d'en faire une arme nouvelle, de l'importance de la bombe atomique est intéressant. L'arrivée dans le récit du savant fou, mais génial, permet à l'auteur de passer au-delà de ce qui est raisonnable et d'imaginer en quelque sorte un monde quantique à notre échelle (la foudre en boule, c'est un électron géant ; et son comportement varie selon qu'il y a observateur ou non (satellites inclus)).
    Je continue dès lors de lire pour savoir où ça va. Ce qui est intéressant, c'est tout ce qui va de soi pour l'auteur et qui n'est pas familier au lecteur occidental (sans compter qu'on n'est pas emmerdé par l'histoire d'amour à la con que les pondeurs de livres occidentaux se sentent obligés de fourguer) ; et puis ce conflit Chine-OTAN de grande ampleur (dans les années 2010, donc, en gros) qui n'a d'ailleurs l'air de surprendre personne (nous informerait-on mal ?) : cette guerre a pour ainsi dire l'air d'aller de soi et sert tout bonnement de toile de fond à la dernière partie de l'histoire. Les Chinois sont patriotes et veulent la victoire de leur pays (et ne manifestent pas de détestation particulière de l'ennemi). C'est, je crois, ce qui m'a le plus intéressé : l'omniprésence de l'armée fait passer les romans et films américains ayant trait à leur armée (et ils sont légion) pour ceux de doux rêveurs moralisateurs. La nécessité ou le bien-fondé de la guerre n'est ici nullement posé ni nécessaire ; à dire vrai, on ne sait pas ce qui la déclenche. A tel moment, elle est possible, à tel autre, elle est là, à tel autre encore, elle est gagnée (par la Chine, d'ailleurs, étonnamment) ; et c'est bien suffisant.

     

    12 septembre 2025

    Lien permanent Catégories : Livre